Qu’est-ce que le cancer de l’utérus ou de l’endomètre ?
Le cancer de l’endomètre, communément appelé cancer de l’utérus, débute dans la paroi de l’utérus appelée endomètre. Il s’agit du cancer le plus répandu de l’appareil reproducteur féminin, souvent détecté tôt en raison de ses symptômes visibles. Bien que d’autres formes de cancer puissent se développer dans l’utérus, comme le sarcome utérin, le cancer de l’endomètre représente la majorité des cas.
Symptômes
Le symptôme précoce le plus important du cancer de l’endomètre est un saignement vaginal anormal, qui peut inclure :
Saignement vaginal après la ménopause.
Saignement entre les règles.
Douleur pelvienne persistante.
Ces symptômes peuvent signaler la nécessité d’une enquête plus approfondie, ce qui rend la détection précoce plus possible.
Causes
La cause précise du cancer de l’endomètre reste inconnue. On sait cependant que des changements se produisent dans l’ADN des cellules endométriales. Ces changements peuvent entraîner une croissance cellulaire incontrôlée, entraînant la formation d’une tumeur. À mesure que le cancer progresse, il peut envahir et détruire les tissus sains voisins et potentiellement se propager à d’autres parties du corps.
Facteurs de risque
Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque de développer un cancer de l’endomètre :
Changements hormonaux : un déséquilibre entre l’œstrogène et la progestérone peut entraîner des modifications de l’endomètre. Les conditions qui augmentent les niveaux d’œstrogène sans progestérone suffisante, comme l’obésité et certaines thérapies hormonales, augmentent le risque.
Antécédents menstruels : le début précoce des règles (avant 12 ans) ou la ménopause tardive augmentent l’exposition aux œstrogènes, augmentant ainsi le risque.
Antécédents de grossesse : les femmes qui n’ont jamais été enceintes ont un risque plus élevé que celles qui l’ont été.
Âge : le risque augmente avec l’âge, en particulier après la ménopause.
Obésité : l’excès de graisse corporelle peut modifier les niveaux d’hormones, augmentant ainsi la probabilité de cancer de l’endomètre.
Facteurs génétiques : les maladies héréditaires comme le syndrome de Lynch augmentent considérablement le risque de cancer de l’endomètre et d’autres types de cancer.
Diagnostic
Le diagnostic du cancer de l’endomètre implique généralement une combinaison des éléments suivants :
Examen pelvien : un professionnel de la santé vérifie les organes reproducteurs pour détecter toute anomalie.
Tests d’imagerie : des techniques telles que l’échographie transvaginale, la tomodensitométrie ou l’IRM permettent de visualiser l’utérus et d’identifier toute zone suspecte.
Hystéroscopie : un tube fin et éclairé est inséré dans le vagin et le col de l’utérus pour examiner l’intérieur de l’utérus.
Biopsie : un échantillon de tissu de l’endomètre est prélevé et analysé pour détecter les cellules cancéreuses.
Dilatation et curetage : si une biopsie n’est pas concluante, cette procédure peut être effectuée pour recueillir des tissus supplémentaires à analyser.
Après le diagnostic, la stadification du cancer est essentielle pour déterminer l’étendue de la maladie, ce qui influence les options de traitement.
Mise en scène
Le cancer de l’endomètre est classé en stades I à IV, le stade I indiquant un cancer localisé et le stade IV indiquant une propagation à des organes distants. La stadification permet d’orienter les décisions thérapeutiques et d’évaluer le pronostic.
Traitement
Le traitement du cancer de l’endomètre implique souvent une combinaison de thérapies en fonction du stade du cancer, de ses caractéristiques et de l’état de santé général de la patiente. Les modalités de traitement courantes comprennent :
Chirurgie : le traitement principal implique généralement une hystérectomie (ablation de l’utérus) ainsi que des trompes de Fallope et des ovaires. Cette approche est souvent curative si le cancer est localisé.
Radiothérapie : elle peut être utilisée pour cibler les cellules cancéreuses, soit comme traitement principal, soit comme traitement adjuvant après une intervention chirurgicale pour éliminer les cellules résiduelles. La radiothérapie peut être administrée de manière externe ou interne.
Chimiothérapie : des médicaments puissants sont utilisés pour tuer les cellules cancéreuses. La chimiothérapie peut être utilisée après une intervention chirurgicale pour réduire le risque de récidive ou avant une intervention chirurgicale pour réduire la tumeur.
Thérapie hormonale : pour les cancers de l’endomètre hormono-sensibles, les traitements qui abaissent les niveaux d’hormones peuvent être efficaces, en particulier dans les cas avancés.
Thérapie ciblée : cette approche utilise des médicaments qui attaquent spécifiquement les mécanismes des cellules cancéreuses, souvent en association avec une chimiothérapie.
Immunothérapie : des médicaments qui améliorent la capacité du système immunitaire à reconnaître et à détruire les cellules cancéreuses peuvent être envisagés dans les cas avancés.
Soins palliatifs : une approche de soutien pour soulager les symptômes et améliorer la qualité de vie peut être intégrée à d’autres traitements.
Il est essentiel de comprendre le cancer de l’endomètre, notamment ses facteurs de risque, ses symptômes et ses options de traitement, pour une détection précoce et une gestion efficace. Des examens médicaux réguliers et des discussions avec des professionnels de la santé sur tout symptôme inhabituel sont essentiels pour maintenir la santé. Grâce aux progrès constants en matière de traitement et de soins, le pronostic du cancer de l’endomètre continue de s’améliorer, soulignant l’importance de la sensibilisation et de l’éducation.