Qu’est-ce que la spondylarthrite ankylosante ?
La spondylarthrite ankylosante (SA), également appelée spondylarthrite axiale, est une maladie inflammatoire qui touche principalement la colonne vertébrale et les articulations sacro-iliaques, qui relient la colonne vertébrale au bassin. Au fil du temps, la SA peut entraîner la fusion des vertèbres, ce qui entraîne une diminution de la flexibilité et peut entraîner une posture voûtée.
La SA se caractérise par une inflammation qui peut entraîner la formation de nouveau tissu osseux. Ce processus peut progressivement combler les espaces entre les vertèbres, entraînant la fusion de sections de la colonne vertébrale. Les vertèbres fusionnées peuvent aplatir la courbure naturelle de la colonne vertébrale, entraînant une posture rigide et voûtée. La maladie peut également affecter les côtes, ce qui peut restreindre la capacité et la fonction pulmonaires.
Types de spondylarthrite axiale
La spondylarthrite ankylosante est classée en deux types :
Spondylarthrite axiale radiographique : ce type est visible sur l’imagerie radiographique, montrant des changements caractéristiques de la colonne vertébrale et du bassin.
Spondylarthrite axiale non radiographique : dans ce cas, les changements peuvent ne pas être détectables aux rayons X, mais les symptômes, les analyses sanguines et d’autres techniques d’imagerie indiquent la présence de la maladie.
Symptômes de la spondylarthrite ankylosante
Les premiers symptômes de la SA se manifestent généralement au début de l’âge adulte et peuvent inclure :
- Maux de dos et raideurs : en particulier dans le bas du dos et les hanches, surtout le matin ou après des périodes d’inactivité.
- Douleurs cervicales et fatigue : ces symptômes peuvent se développer au fil du temps et leur intensité peut varier.
Les zones les plus fréquemment touchées sont :
- L’articulation entre la base de la colonne vertébrale et le bassin.
- Les vertèbres du bas du dos.
- Les zones où les tendons et les ligaments s’attachent aux os, en particulier dans la colonne vertébrale.
- Le cartilage entre le sternum et les côtes.
- Les articulations de la hanche et de l’épaule.
Causes et facteurs de risque
La cause exacte de la spondylarthrite ankylosante reste incertaine, mais les facteurs génétiques semblent jouer un rôle important. Les personnes porteuses du gène HLA-B27 présentent un risque plus élevé de développer la maladie, même si toutes les personnes porteuses de ce gène ne souffriront pas de SA.
Les facteurs de risque comprennent :
- L’âge : l’apparition de la SA survient généralement à la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte.
- La génétique : la présence du gène HLA-B27 est un facteur de risque notable, mais de nombreuses personnes porteuses de ce gène ne développent pas la maladie.
Diagnostic de la spondylarthrite ankylosante
Le diagnostic de la SA implique une combinaison d’examens physiques, de tests d’imagerie et d’évaluations en laboratoire :
Examen physique : un professionnel de la santé évaluera l’amplitude des mouvements de la colonne vertébrale et recherchera les zones douloureuses.
Tests d’imagerie : les rayons X peuvent révéler des changements dans les articulations et les os, tandis que l’imagerie par résonance magnétique (IRM) peut fournir des images détaillées et potentiellement détecter des signes précoces de SA non radiographique.
Tests de laboratoire : bien qu’il n’existe pas de tests de laboratoire spécifiques pour la SA, des analyses sanguines peuvent vérifier les marqueurs d’inflammation et la présence du gène HLA-B27.
Approches thérapeutiques
Bien qu’il n’existe pas de remède contre la spondylarthrite ankylosante, diverses options de traitement visent à soulager les symptômes et à prévenir les complications :
Physique Thérapie
La physiothérapie joue un rôle crucial dans la prise en charge de la SA. Des programmes d’exercices personnalisés peuvent aider à améliorer la souplesse, à renforcer les muscles et à favoriser une bonne posture. Les techniques peuvent inclure :
Exercices d’amplitude de mouvement : pour améliorer la souplesse.
Exercices de renforcement : se concentrer sur les muscles du tronc et du dos.
Éducation sur la posture : instructions sur les positions de sommeil et de marche appropriées.
Options chirurgicales
La plupart des personnes atteintes de SA n’ont pas besoin d’intervention chirurgicale. Toutefois, une intervention chirurgicale peut être recommandée en cas de douleur intense ou de lésions articulaires, notamment si une prothèse de hanche est nécessaire.
Modifications du mode de vie
Maintenir un mode de vie actif, pratiquer une activité physique régulière et adopter une bonne posture peuvent être très bénéfiques pour les personnes atteintes de SA. Cela peut impliquer des exercices à faible impact, comme la natation ou le vélo.
Complications de la spondylarthrite ankylosante
L’AS peut entraîner plusieurs complications, en particulier si la maladie progresse sévèrement :
Fusion vertébrale : la formation d’un nouvel os peut entraîner des segments rigides et inflexibles de la colonne vertébrale.
Raideur de la cage thoracique : cela peut restreindre la fonction pulmonaire, ce qui rend difficile la respiration profonde.
Inflammation oculaire : l’uvéite est une complication courante, provoquant des douleurs oculaires, une sensibilité à la lumière et une vision floue.
Fractures par compression : les vertèbres affaiblies peuvent s’effondrer, entraînant une posture voûtée et pouvant avoir un impact sur la moelle épinière.
Problèmes cardiaques : l’AS peut affecter l’aorte, la plus grande artère du corps, entraînant une distorsion de la valve aortique et un risque accru de maladie cardiaque.